Grand Prix de Malaisie

A tout seigneur tout honneur: c'est à Michael Schumacher que revenait le droit d'ouvrir les débats sur un circuit de Sepang au tarmac surchauffé mais au ciel un peu plus nuageux qu'en matinée. Le pilote de la Ferrari établissait le chrono de référence: 1'33"865. Rubens Barrichello succédait à l'Allemand en piste mais ne réussissait pas à tenir le même rythme dans le premier partiel. Le Brésilien perdait un peu plus de temps à l'issue du second mais il parvenait a refaire une partie de son retard dans le troisième pour couper la ligne de chronométrage en 1'34"132.

Fernando Alonso restait au contact du chrono de Michael dans le premier secteur et revenait à quelques millièmes dans le deuxième. L'Espagnol décidait de tout donner au dernier freinage.Un pari payant pour le pilote Renault qui s'installait aux commandes avec un chrono record de 1'33"193.

Ralf Schumacher restait à bonne distance des trois premiers (une seconde et demie!). Une petite faiblesse qu'allait confirmer Juan Pablo Montoya, relégué à près de deux dixièmes de son compagnon d'écurie.

C'est en pneus neuf que Jenson Button quittait les stands pour sa première tentative. Un choix qui n'empêchait pas une légère glissade de sa BAR-Honda dans le premier secteur. Le Britannique restait concentré sur son sujet pour s'imposer devant les deux Williams-BMW.

Jarno Trulli partait ensuite à l'attaque et bien que son offensive échouait à 71 millièmes du chrono d'Alonso, l'équipe Renault était ravie de voir ses deux pilotes aux avants-postes. David Coulthard ne viendra pas inquiéter les deux R24 de tête ni les Ferrari mais prenait toutefois l'avantage sur son compatriote Jenson Button. Takuma Sato entretenait l'espoir dans le clan BAR lorsque son premier partiel n'affichait que deux dixièmes de retard. L'effort du Japonais ne sera malheureusement pas récompensé à la hauteur de ses ambitions.

Très agressif, Giancarlo Fisichella est allé aux limites de l'adhérence de sa C23 à plusieurs reprise mais a réussi à rester sur le tarmac pour venir intercaler sa Sauber entre les deux Williams-BMW. Premier débutant à s'élancer dans la fournaise, Christian Klien domptait non sans mal les quelques ruades de sa Jaguar mais terminait sa prestation sans encombre. Objectif atteint pour l'Autrichien.

Cristiano Da Matta ouvrait le bal pour l'écurie Toyota. Le Brésilien, vu à de nombreuses reprises dans les graviers depuis vendredi, restait d'une prudence recommandée mais celui lui coûtera près de deux secondes de retard sur les Renault. Olivier Panis devra déjà puiser dans ses réserves pour réussir un temps honorable à bord d'une TF104 encore loin du compte.

Au moment où Giorgio Pantano devait quitter les stands, les mécaniciens encore au travail sur son EJ14 ne laissait malheureusement aucun doute sur son 'forfait'. Contraint de changer le moteur (pas cassé!) de sa monoplace, l'Italien restait combinaison noué à la taille, bras croisés, à observer le savoir faire de son équipe technique dans l'urgence...

Felipe Massa ne se laissait pas perturber par cet incident de parcours. Le Brésilien entamait son tour rapide le couteau entre les dents mais ses efforts n'allaient pas être aussi bien récompensés que souhaité par les membres de l'équipe suisse.

Parmi les cinq derniers pilotes à devoir passer une première fois devant la ligne de chronométrage, on notait deux Minardi-Ford mais surtout la présence de Mark Webber et Kimi Räikkönen, deux outsiders bien décidé à se frayer un chemin sur le devant de la scène avant la deuxième partie cruciale et déterminante pour l'attribution des places sur la grille de départ. Le pilote de la Jaguar décrochera le 5ème chrono de ce premier tour de manège. Son adversaire Finlandais fera encore mieux et réussissait à s'emparer de la troisième place, dans le sillage des Renault!