Grand Prix de Saint-Marin

Dans des circonstances douloureuses pour sa famille, Michael Schumacher a prouvé être, mais le fallait-il vraiment, un immense champion en dominant ses émotions et remporté une 65ème victoire en Formule 1.

Quintuple Champion du monde, l'Allemand avait connu beaucoup de situations difficiles, mais celle de devoir faire abstraction, ne serait-ce que l'espace d'une heure et demi, de la mort d'une mère demande certainement plus que des automatismes de robots... chose que Michael n'est pas, il est simplement au dessus de cela... bien au dessus.

Michael Schumacher signe donc à Imola la première victoire de Ferrari en 2003 à l'issue d'une prestation remarquable basée sur une stratégie (de trois arrêts) sans faille. Des larmes, quelques applaudissements, un signe à la foule silencieuse massée au bas du podium, le champion Allemand, brassard noir au bras droit, n'avait pas le cœur à se réjouir de ce nouveau succès.

Leader du championnat, Kimi Räikkönen a stoppé deux fois au stand, mais cela ne suffira pas au Finlandais pour s'imposer... Le pilote de la McLaren-Mercedes pourra néanmoins conserver l'avantage sur la seconde voiture rouge.

Barrichello a cravaché en fin de course pour regagner le temps perdu lors d'un troisième ravitaillement des plus chaotiques par la faute d'une roue avant gauche récalcitrante. Reparti derrière Ralf Schumacher, le Brésilien se débarrassait rapidement de la Williams-BMW mais buttait sur "Iceman".

Auteur d'un très bon départ, Ralf Schumacher a mené les débats devant son frère en début de course. Il marque néanmoins cinq points qui consolent l'écurie Williams des quatre arrêts de Juan Pablo Montoya, confronté à des problèmes avec la machine de ravitaillement et qui se contente de la 7ème place, juste devant la BAR-Honda de Jenson Button.

David Coulthard, 5ème devant la Renault de Fernando Alonso, engrangent des points importants qui permettent à l'écurie McLaren-Mercedes de garder la tête du Championnat des Constructeurs avec 19 points d'avance sur Ferrari.