Grand Prix du Canada

Le circuit Gilles Villeneuve de Montréal, théâtre du 35ème Grand Prix du Canada, était sous une épaisse couche de nuage à l'heure de commencer les premiers essais officiels de cette édition 2003. Promptement, mais sans bousculade, les premières monoplaces ne tardaient pas à entrer en scène pour tenter de réchauffer le tarmac québécois.

Montoya sera le premier à signer un chrono ce week-end, suivi des frères Schumacher et de la McLaren-Mercedes de Kimi Räikkönen. La Toyota de Cristiano Da Matta puis celle de Panis se signalaient ensuite sur les computers. Les premiers écarts de trajectoire ne tardaient pas à émailler le travail de certains et même des favoris comme Montoya.

Profitant de ce round d'observation, Antonio Pizzonia, déjà bien affûté après ses deux heures d'essais privés en tout début de matinée, venait pointer le nez de sa Jaguar R4 sous la barre des 1'17. Le Brésilien sera le seul à y parvenir avant que les premières gouttes ne commencent à tomber.

Les averses à l'intensité variable et aux localisations changeantes allaient grandement perturbé les plans prévus pour cette première heure d'essais crucial avant d'aller affronter le chronomètre sur un seul tour cet après-midi.

Dans des conditions précaires d'adhérences, les deux pilotes des Williams-BMW ainsi que les pilotes qui n'avaient pas eu le temps de signer un temps sur le sec se relayeront sur le circuit où des dons d'équilibristes et des réflexes bien aiguisés étaient parfois salutaire pour ne pas casser inutilement du matériel.

Dans ces conditions d'adhérences encore plus précaires qu'à l'accoutumé, les "poissons pilotes" s'en donneront à cœur joie, surtout Giancarlo Fisichella et son EJ13, très à l'aise et auteur d'un chrono de 1'28"1 à comparer au 1'28"8 de Jenson Button, pas rebuté par les risques de reprendre la compétition dans une telle situation.