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Grand Prix des Etats-Unis

L'Affaire Michelin, récit d'un week-end qui tourna au fiasco

Les heures correspondent
aux heures d'Indianapolis
Vendredi 17 juin 2005
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Ralf Schumacher percute le mur
avec sa Toyota à plus de 300 km/h
=> 11h - L'accident
Après un quart d'heure dans la première séance d'essais libres, Ralf Schumacher perd le contrôle de sa Toyota à plus de 300 km/h à la sortie du banking de l'ovale et percute très violemment le mur. Groggy, le pilote allemand sort de sa voiture par ses propres moyens mais la FIA lui interdira le lendemain de reprendre le volant. Très vite, les pneus Michelin sont mis en accusation par l'écurie japonaise, qui a également rencontré une chute de pression subite sur l'un des pneus de la monoplace de Ricardo Zonta.

=> Début de soirée - Michelin inquiet
Le soir même, Michelin inspecte les pneumatiques utilisés lors des deux séances par toutes les équipes dont il est le fournisseur. Un problème est détecté sur plusieurs trains. "Nous ne nous expliquons toujours pas comment ni pourquoi", indique Nick Shorrock, le directeur de l'activité F1 chez Michelin. "C'est la première fois que nous observons ce genre de dégâts sur nos produits F1." Le manufacturier met en alerte son usine à Clermont-Ferrand pour tenter d'en identifier la cause.

Samedi 18 juin 2005
=> Avant 09h - Michelin toujours dans l'expectative
Toute la nuit, à Clermont-Ferrand, les techniciens du service compétition de Michelin tentent de reproduire la défaillance pour en cerner l'origine. Ils n'y parviennent pas. "Tout ce que nous savons, c'est que le problème n'est pas lié à la matière ni au procédé de fabrication; nous continuons nos investigations", déclare Nick Shorrock.

=> 09h/11h - Essais libres
La marque donne à ses sept équipes clientes des instructions pour effectuer les deux dernières séances d'essais libres et la qualification sans risque (hausse de la pression, changement du carrossage, nombre de tours limité). Les responsables de Michelin indiquent aussi que pour l'instant ils n'ont pas la certitude de pouvoir assurer la sécurité des pilotes qui utilisent leurs produits en configuration course. "Nous nous plierons à la décision de Michelin", détaille Flavio Briatore. "S'ils nous conseillent de ne pas courir demain, nous ne courrons pas."

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Michelin n'arrive pas à identifier
les causes de la défaillance
=> 10h - Michelin cherche une solution
Michelin propose à la FIA - en mettant en avant la sécurité des pilotes - d'utiliser d'autres pneumatiques et met en route la logistique nécessaire à leur acheminement vers Indianapolis. Cette solution serait contraire au règlement.

=> 14h - Michelin est en pole
Lors de la qualification, Michelin monopolise les deux premiers rangs de la grille de départ.

=> Après-midi - Michelin déconseille de courir
Sauf si l'accident de Ralf Schumacher aux essais est expliqué d'ici là, Michelin conseille aux sept équipes qu'elle fournit "de ne pas rouler demain en course".

=> Après-midi - Chicanes souhaitées
Dans une lettre adressée à Charlie Whiting, directeur de course et délégué à la sécurité de la FIA, cosignée par Pierre Dupasquier et Nick Shorrock, Michelin suggère d'installer des ralentisseurs pour diminuer la vitesse avant d'aborder le virage 12/13.

=> Après-midi - Refus de la FIA
Charlie Whiting rejette en bloc les propositions de Michelin devant permettre aux écuries qu'elle équipe de courir le GP des Etats-Unis sans pénalité sauf "si les délégués techniques et les commissaires estiment que chaque changement a été effectué parce que le pneu allait effectivement lâcher et que les équipes concernées n'ont gagné aucun avantage." Se refusant par ailleurs à installer tout dispositif de ralentissement dans le virage incriminé, Charlie Whiting, de façon ironique, argumente: "modifier le tracé pour aider certaines équipes éprouvant des problèmes de performance en raison de leur incapacité à emmener un équipement convenable serait une infraction au règlement et grossièrement injuste pour les écuries qui sont venues à Indianapolis avec les bons pneus".

Dimanche 19 juin 2005
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Michelin rapatrie de nouveaux
pneus pour disputer la course
=> 07h - Les nouveaux pneus arrivent
Parti à 2 heures du matin (heure française) de Clermont-Ferrand, le lot de pneumatiques type "Barcelone" pouvant éventuellement remplacer les gommes amenées à Indianapolis par Michelin, arrivent par avion cargo et sont acheminées sur le circuit.

=> Matin - Deuxième lettre de Michelin
Toujours sans solution, Michelin adresse à Charlie Whiting une deuxième lettre confirmant que le manufacturier n'est pas en mesure de permettre aux sept équipes concernées de courir avec les pneus utilisés lors de la séance qualificative de la veille, faute de garanties concernant la sécurité des pilotes. Réponse de la FIA: "Comme indiqué dans notre précédente lettre, vos équipes auront le choix soit de rouler moins vite dans le virage 12/13, soit d'utiliser d'autres pneus que ceux montés pour la qualification (avec la pénalité s'y rapportant) ou d'effectuer un ou plusieurs changement de pneu (soumis à validation pour raisons de sécurité). C'est à elles d'en décider. Nous n'avons rien à ajouter." Signé "Charlie Whiting, directeur de course."

=> 10h/12h30 - Réunions de crise
En milieu de matinée, une réunion s'engage entre les responsables d'écurie et Bernie Ecclestone, le patron de la FOM, afin de trouver une issue permettant de maintenir le Grand Prix. A travers les vitres de la pièce, on peut voir Ecclestone discuter en aparté avec Colin Kolles et Paul Stoddart, patrons de Jordan et Minardi, deux teams équipés par Bridgestone. Le troisième client du manufacturier japonais, Ferrari, n'ayant pas souhaité prendre part à la réunion, le patron de la FOM se rend, visiblement agacé, dans le bureau de Jean Todt et y reste une dizaine de minutes. A 11 heures, les vingt pilotes pénètrent dans la pièce. Michael Schumacher demande à un représentant de la Scuderia de l'accompagner. Une discussion s'engage entre les trois membres de Ferrari et Flavio Briatore. L'entente semble impossible et les membres de Ferrari se retirent après quelques minutes de palabre. La réunion se termine à 11h30, soit à 1h30 du départ supposé du Grand Prix. "Neuf équipes se sont mis d'accord sur le fait que nous nous devions de présenter un spectacle cet après-midi", indique Paul Stoddart. "La seule solution pour les équipes clientes de Michelin est d'installer une chicane dans le dernier virage pour ralentir les voitures. Pour le moment, seule Ferrari s'y oppose." "Nous ne courrons pas ce Grand Prix s'il n'y a pas de chicane. Or, la FIA refuse d'en installer une. La solution, pour le respect du public et des télévisions, est d'installer une chicane et de courir ce Grand Prix hors championnat", précise Briatore. "C'est à la FIA de décider d'installer ou non une chicane, pas à nous", indique-t-on chez Ferrari. "Un Grand Prix avec six voitures serait dommageable pour l'image de la F1 mais ce n'est pas de notre faute."

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Par sécurité, les écuries
équipées par Michelin abandonnent
=> 12h - Réunion de la dernière chance
Les représentants d'équipes et Bernie Ecclestone se retrouvent à nouveau. Le Grand Prix doit partir dans une heure. Alors que les conciliabules s'éternisent, les pilotes rejoignent un à un leur box, sans savoir s'ils vont ou non disputer la course. A 12h30, Jean Todt, imperturbable, se rend dans le box Ferrari en tenant son épouse par la main. Dix minutes plus tard, alors que les premières monoplaces rejoignent le grille de départ sous les vivats du public, les autres patrons de teams terminent leur réunion. "A moins d'un changement de dernière minute Michelin ne nous autorisera pas à prendre le départ car la chicane n'est pas installée", commente Christian Horner, le patron de Red Bull.

=> 13h - Départ du tour de formation
Deux minutes plus tard, toutes les monoplaces équipées de Michelin rentrent au stand et abandonnent.

=> 13h02 - Six voitures au départ
Seules les Ferrari, les Jordan et les Minardi prennent le départ; sous l'œil incrédule des spectateurs, qui deviendront de plus en plus hostiles au fil d'une course remportée, pour la première fois cette saison, par Michael Schumacher.
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