Grand Prix d'Australie

Question: Giancarlo, bien joué. Vous êtes enfin monté sur la plus haute marche du podium et je suis sûr que vous aimez ça, n'est-ce pas?
Giancarlo Fisichella: Oui et je dois dire qu'il était temps. Ce fut très agréable de fêter ma victoire sur le podium! C'était génial. Ce fut une course fantastique, pas aussi facile que ce à quoi je m'attendais. J'ai été prudent jusqu'à 5 ou 6 tours de l'arrivée. C'est à ce moment-là que Rubens a essayé de me rejoindre. J'ai alors haussé le rythme. La voiture était fantastique, très constante, du début à la fin. J'attends maintenant le reste de cette saison avec impatience. Je sais qu'il ne s'agit là que de la première course et qu'il est trop tôt pour dire que nous sommes dans le coup. Cependant, nous avons le potentiel.

Q: Est-ce que vous ressentiez la pression de Rubens?
GF: Mes ingénieurs m'ont demandé par radio de pousser un peu plus fort. Nous avions un problème et nous pouvions compter sur la voiture. C'était plutôt facile. J'ai fait un tour en 25"9 et c'était assez facile. Dans les derniers tours, j'étais un peu inquiet car il y avait une Jordan et une Minardi sur mon chemin. J'étais donc un peu nerveux, mais je les ai passés et j'ai gagné la course.

Q: Est-ce que vous avez été gêné par le trafic pendant la course?
MS: Oui pas mal. J'ai été bloqué deux tours derrière Villeneuve et je ne sais pas pourquoi il m'a fait ça. C'est vraiment pas bien et ça me déçoit. Les autres pilotes ont été corrects. Vous savez, lorsque vous êtes à 50 mètre derrière une voiture, vous perdez des appuis et il est alors difficile de les rejoindre.

Q: Rubens, vous êtes passé de la 11ème à la 2ème place. Rien qu'au départ, vous avez gagné trois places. Parlez-nous de ce premier tour...
Rubens Barrichello: Ce premier tour a été très amusant. J'ai pris un bon départ et j'ai doublé Jenson le temps de le dire. Ensuite, j'ai très bien négocié le second et le troisième virage. J'ai même vu une Jordan à mes côtés. Elle a aussi dû prendre un bon départ. Vous savez, il fallait pousser fort tout en préservant ses pneus. J'ai aussi doublé Villeneuve et si je ne l'avais pas fait, j'aurais probablement passé toute ma course derrière lui. Le seul problème que j'ai eu, c'est qu'après seulement 15 tours, je bloquais mes roues arrière. Le pilotage de ma F1 ressemblait à celui d'un karting. Après quelques ajustements, le comportement s'est enfin amélioré.

Q: Du point de vue de la stratégie, que changeriez-vous? Pensez-vous que d'une manière ou d'une autre, vous auriez pu terminer devant Fisichella?
RB: La seule chose que je changerais, c'est la journée du samedi. Je demanderais un peu moins d'eau au moment où je sors des stands pour mon tour qualificatif. C'est la seule chose que je changerais. Notre stratégie de course était très bonne. Je ne pense pas qu'il y avait quelque chose à changer à ce niveau. Ce matin, la piste était très glissante et je crois que je pouvais faire mieux. Nos pneus et la stratégie étaient fantastiques. Je crois que nous pouvions faire une seconde course avec nos pneus... mais s'il vous plaît, ne demandez pas qu'on mette ça dans le règlement. C'était amusant, mais pas tellement en fait.

Q: Vous avez mis Giancarlo sous pression jusqu'à la fin de la course. Pouviez-vous en faire plus?
RB: Il faut se souvenir que nous sommes là pour faire le maximum. Nous sommes tous là pour gagner. Si j'avais pu me mettre dans son sillage à l'entame du dernier tour, il n'est pas sûr que j'aurais pu le dépasser. Se rapprocher et dépasser, ce sont deux problèmes différents. Vous savez, il faut aussi penser aux courses suivantes. Il fera 35°C en Malaisie. Il faut donc préserver sa monture. De toute façon je savais qu'il préservait ses pneus depuis le début de la course. Il était donc en meilleure position que moi.

Q: Fernando, Rubens vous a dépassé tout juste après votre second ravitaillement. Est-ce que auriez changé quelque chose à votre stratégie pour que cela se passe mieux?
Fernando Alonso: J'aurais aussi changé la journée du samedi car aujourd'hui, tout s'est bien passé pour moi. Je savais qu'en partant de la 13ème position, cela allait être une course difficile pour moi. Après les deux premiers virages, j'étais 11ème. Je pensais avoir fait un grand pas en avant dès le départ, mais ensuite je suis resté bloqué derrière Villeneuve pendant 17 tours. A ce moment-là, je ne pensais pas terminer sur le podium car j'avais plus de 25 secondes de retard. Je termine finalement troisième et pour moi, c'est comme une victoire.

Q: Vous avez doublé Jacques à un certain moment et il a réussi à reprendre immédiatement l'avantage sur vous...
FA: Oui, ne m'en parlez pas! Je pensais que j'avais fait ce qu'il fallait et tout était à recommencer...