Grand Prix de Hongrie

Question: Mika, félicitations vraiment pour votre troisième victoire de la saison, votre deuxième victoire ici en Hongrie, devant plusieurs milliers de vos supporters. Tout a commencé par un autre excellent départ: parlez-nous par cela.
Mika Häkkinen: Eh bien, je pense que j'ai dis à Hockenheim que l'on fait un départ comme là-bas probablement une seule fois par an. Mais ce n'est pas vrai. Je l'ai fait une deuxième fois cette année. J'ai donc eu de nouveau un fantastique départ et j'ai pu passer Michael et David avant le premier virage, bien que ce la fut très serré avec Michael dans le premier virage. Mais je dois déclarer à nouveau que c'est ainsi que doit être la course automobile - et nous avons pris ce virage comme un seul homme. Cela explique aussi un peu à quel point il faut deux pilotes qui se comprennent quand des choses comme celles-ci arrivent dans les premier virage. Et ce fut le cas, les deux pilotes ont agi correctement. Donc nous sommes passés entiers.

Q: Je crois qu'il est juste de dire que durant le week-end vous vous êtes battus pour trouver de bons réglages. C'est bien ce que vous avez déclaré ici hier. Qu'avez-vous fait entre le warm-up ce matin, alors que vous étiez à plus d'une seconde derrière Michael, et la course cette après-midi, quand vous étiez presque une seconde un tour plus rapides que lui?
Michael Schumacher: Il vous faut une réponse? (sourire)
MH: (long silence) Ce fut l'alchimie d'un travail d'équipe entres les gars du châssis, les motoristes et mes ingénieurs. Nous avons fait quelques modifications sur les châssis, modifications que nous pensions êtres les bonnes à adopter. Et comme nous l'avons vu en course, ce fut bien quelque chose fantastique qui s'est passé. Ce fut une course très agréable et bien que je ne puisse pas malheureusement vous dire exactement ce que nous avons faits, la voiture était très rapide.

Q: Michael, après votre récente série de très grande malchance, quelle est votre attitude: la déception de n'avoir pas gagné, ou le soulagement d'avoir marqué six points supplémentaires?
MS: Non, honnêtement, on doit dire qu'aujourd'hui nous n'étions pas assez rapides pour gagner la course. Non seulement je perds au départ face à Mika, avec qui la lutte fut serrée, mais lorsque l'on regarde le rythme on doit accepter que s'il ne m'avait pas dépassé au début, il l'aurait probablement fait plus tard pendant les arrêts, car il était simplement l'homme le plus rapide sur le circuit aujourd'hui. C'est pourquoi je ne suis pas trop malheureux de n'avoir gardé que la seconde position, car ce fut tout de même une bataille serrée avec David. Mais nous avons géré notre passage au ravitaillement au moment approprié et avons fait le bon écart au bon moment, donc nous avons pu rejoindre l'arrivée en 2ème position.

Q: Hier vous étiez sensiblement plus rapides que les deux McLaren. Croyez-vous qu'ils ont été plus vite, ou est-ce que c'est peut-être la Ferrari qui ne rivalise pas avec la McLaren en configuration course aujourd'hui?
MS: Honnêtement, je crois ce que Mika a dit lorsqu'il a expliqué qu'il avait travaillé sur sa voiture depuis hier. Si vous vous référez aux écarts d'hier, il ne semblait pas être assez rapide. En regardant l'écart entre les McLaren et les autres voitures derrière elles, l'écart était très restreint, alors que l'écart que j'avais sur les mêmes monoplaces était plus prêt de ce que l'on peut espérer d'habitude. C'est la raison évidente. Nous avions fait de bons pas en avant de vendredi à samedi mais ensuite nous n'avons pas poussé assez l'effort pour la course le dimanche. Il y a donc encore plusieurs secteurs sur lesquels travailler et nous avons quelques bonnes idées sur la manière d'améliorer notre situation. Mais c'est quelque chose de commun et naturel aux deux écuries, je crois. Voyons qui l'emportera à la fin.

Q: David, vous avez passé pratiquement la course entière à regarder fixement le diffuseur de la Ferrari de Michael. Pensez-vous qu'il est d'une bonne conception?
David Coulthard: (rires) Eh bien, c'est une des plus intéressantes questions qu'on m'ait posé cette année! Oui, c'est joli, il semble qu'il marche bien. Parmi mes trois relais, je n'ai pas été assez rapide dans le premier. Pour une raison bizarre j'avais un équilibre très étrange et je voulais savoir s'il y avait un problème de pression sur le premier train de pneus. Et de façon certaine, les deuxième et troisième trains correspondaient beaucoup plus à ce que je pouvais attendre. Mais les conséquences de ce mauvais train fut la perte d'énormément de terrain dans la première partie de la course et ensuite j'ètais assez compétitif. J'ai fini 3ème, donc je ne ferai pas d'excuses, mais j'ai perdu beaucoup de temps derrière les quatre Minardi qu'il semblait y avoir en piste. Michael s'est débarassé facilement du trafic, les passant au virage 5, tandis que je n'ai jamais pu les passer avant la sortie du virage 10. Cela fait qu'une seconde était à chaque fois perdue dans ce secteur. Si vous regardez l'écart quand je suis sorti des stands après mon dernier arrêt, ce fut probablement l'affaire de seulement 0.3 seconde pour que je puisse me trouver devant lui dans le premier virage au lieu de derrière. Mais j'ai commencé 3ème et j'ai terminé 3ème. C'est tout que je mérite, vraiment.

Q: Mika, pour la première fois cette année la tête du championnat a changé et avec encore cinq courses, il est maintenant entre vos mains au lieu de celles de Michael. Alors que nous nous rendons à Spa, vous considérez-vous maintenant comme le favori pour le championnat?
MS: (tout bas) Réponds oui.
MH: Oh! Vous savez, durant toute la saison, les gens ont parlé de tellement de choses différentes: ils se sont interrogé sur celui qui allait le gagner ou celui qui allait le perdre, celui qui avait la motivation ou celui qui l'avait perdue. Ces discussions se poursuivent toute la saison. J'ai maintenu mon esprit hors de cela depuis le début en me concentrant sur mon travail pour essayer pour gagner les courses. C'est ce que je vais continuer à faire pour le reste de la saison. Je ne vais pas penser à qui pourrait le gagner ou le perdre, car cela se décidera à la fin de la saison quand les points seront comptés.