Grand Prix d' Autriche

Question: Mika, vraiment félicitations pour votre victoire et domination aujourd'hui, votre première depuis Barcelone. D'où vous étiez sur la piste, est-ce que vous avez pu voir quelque chose des incidents au premier virage?
Mika Häkkinen: Non, je n'ai pas vu ce qui est arrivé. Après le premier virage, alors que je me dirigeais vers le 2ème, ils ont montré les drapeaux jaunes. J'ai été un peu étonné de voir les drapeaux, puis plus tard, après ce virage, l'équipe m'a informé de l'entrée en piste de la voiture de sécurité. Lorsque j'ai vu beaucoup de voitures dans le gravier au tour suivant j'ai compris ce qui s'était passé.

Q: Tôt dans la course on vous a montré le signal "Red Shift" de votre stand. Qu'est-ce que cela signifie?
MH: Ouais... C'est quelque chose qu'un pilote parfois ne veut pas vraiment voir. Essentiellement... Cela signifie... qu'il n'y a aucune raison de pousser le moteur au maximum de son régime. Donc vous ne devez pas utiliser toute la puissance du moteur. A cet instant, je ne savais pas exactement s'il y avait un problème ou s'ils me montraient juste qu'il n'y avait aucune raison de pousser. Alors automatiquement j'ai laissé diminuer le régime d'environ 100 tours/minutes.

Q: Donc il n'a pas été question d'ordres d'équipe à cet instant?
MH: Quoi? Désolé, je n'ai pas entendu cette question...

Q: David, vous avez fait un départ superbe et vous avez semblé courir au niveau de Mika jusqu'au premier virage, où vous avez freiné fort. Avez-vous changé d'avis?
David Coulthard: Eh bien, tout d'abord vous devez freiner fort pour tous les virages. Et en étant sur la trajectoire intérieure vous ne pouvez jamais être sûrs de la quantité de poussière que vous allez trouver là ou de quelle adhérence il va y avoir, donc j'ai pris la trajectoire de la façon la plus confortable pour moi. Evidemment, Mika avait l'avantage parce qu'il était sur l'extérieur. Parfois vous devez accepter car vous ne pouvez pas freiner aussi fort et aussi tard sur l'intérieur comme vous pouvez lorsque vous êtes sur la trajectoire extérieure. C'est aussi simple que cela.

Q: Mika a creusé un écart significatif dans le premier relais, puis vous avez commencé à revenir et vous réalisez finalement le tour le plus rapide de toute la course entière. Cela signifie-t-il que vous avez connu quelques ennuis avec la voiture dans les premiers tours?
DC: Non, pas particulièrement. Comme vous pouvez l'imaginer, j'étais tout à fait content du résultat du premier tour, car cela m'a donné une occasion tout de suite de combler de beaucoup l'écart de points au championnat sur Michael. Alors après huit ou neuf tours il est devenu clair que le carburant supplémentaire que j'emportais fournissait à Mika un avantage sur moi qui lui a donné une occasion de créer un léger écart. Il n'y avait aucune raison ensuite de se battre durement, car je pilotais une voiture légèrement plus rapide. Si nous nous étions battu fort sur la piste il y aurait eu le risque que ces faciles six points se transforment peut-être en aucun. Donc aujourd'hui j'étais vraiment satisfait d'accepter les six points en espérant que la voiture soit fiable, ce qu'elle a été. Comme je les dis aux gars à la radio sur le tour de décélération, ma voiture a terminé toute les courses depuis le Brésil - inclus - et c'est une fiabilité fantastique. J'espère que cela continuera lors du reste de la saison.

Q: Vous êtes maintenant simplement à six points de Michael Schumacher. Pensez-vous déjà au Championnat du monde?
DC: Non, il n'y en a pas besoin. Si vous vous comportez bien à chaque course, en récompense vous engrangez plus de points que les autres. Je veux juste m'intéresser au prochain Grand Prix. Je pense que nous serons forts là-bas, je pense que je serai fort là-bas et j'essayerai d'obtenir le maximum de points.

Q: Rubens, une voiture vous a touché dans le grabuge au premier virage. Que pouvez-vous déclarer sur cet incident?
Rubens Barrichello: En réalité, je n'ai pas vu grand chose. J'ai vu que Michael s'est avancé à l'intérieur et je n'ai pas voulu lui causer de problème car nous sommes coéquipiers et nous devons travailler ensemble pour Ferrari. Tout à coup, j'ai été frappé par quelqu'un et je suis sorti de la piste, dans le gravier. Vraiment, j'ai de la chance d'avoir "survécu" aujourd'hui et chanceux d'avoir fini troisième, car la voiture était inconduisible avant que je ne passe au ravitaillement où nous avons pu faire quelques ajustements. La voiture n'était pas simplement celle que je m'attendais à avoir, parce que le fond plat était cassé.

Q: Est-ce pour cela que vous n'avez pu faire la chasse de Pedro De la Rosa devant vous?
RB: Exactement. Je me battais avec une voiture très lâche à cet instant et j'espérais que les choses s'arrangeraient. Ils ont changé après l'arrêt mais, à ce moment-là, c'était trop tard.

Q: Mika, vous êtes venus ici régénéré après un congé, vous réalisez la pole et vous avez mené la course d'aujourd'hui du début à la fin. Il y a deux semaines en France vous étiez heureux de la 2ème place: auriez-vous été satisfaits de quelque chose de moins qu'une victoire aujourd'hui?
MH: Eh bien, le tour le plus rapide aurait été une chose agréable à accrocher aujourd'hui! Je suis extrêmement heureux du résultat de ce Grand Prix. Je suis extrêmement heureux pour l'ensemble de l'équipe, d'avoir résolu mes problèmes et de revenir à la vitesse que j'avais par le passé. Donc je me sens certainement optimiste pour l'avenir, car maintenant cela commence vraiment et je suis impatient de voir ce qui arrive dans la suite de la saison. Ce n'est pas fini encore et je suis probablement une des meilleurs personnes pour parler à ce propos et de ce sujet. Si vous regardez derrière vous ce qui est arrivé la saison passée, en particulier dans les deux derniers Grands Prix, ce fut quelque chose incroyable. Maintenant nous en parlons déjà à sept courses du terme. Il n'y a pas de raison de trop se stresser de ce qui se passe. Mais à partir de maintenant cela deviendra de plus en plus dur pour les pilotes et leurs équipes. Cela va être très passionnant, j'en suis sûr.

Q: McLaren a maintenant pris l'initiative dans le Championnat du monde des Constructeurs de huit points. Ensuite, nous allons à Hockenheim, une piste saluant la puissance. Avec un moteur Mercedes fort vous devez vous sentir très confiants...
MH: Il y a toutes les raisons de se sentir confiant, oui. Au cours des années passées à Hockenheim nous avons toujours été très compétitifs là-bas, très rapides. Nous y allons à fond. Nous sommes confiants.